État des lieux du diocèse d’Evry-Corbeil-Essonnes en septembre 2020
Il n’est pas de vent favorable pour celui qui ne sait où il va.
Il n’est pas de bon chemin pour celui qui ne sait d’où il part.
Faire le point est un exercice indispensable ; nul ne le conteste ; mais le point sur quoi ? Et qui doit ou peut le faire ?
TROIS THÈMES émergent dès l’entrée : 1°) l’organisation du diocèse et des paroisses ; 2°) les moyens matériels et financiers et 3°) le « sentiment religieux » de la population du diocèse et des chrétiens eux-mêmes.
Faute de pouvoir recourir à des professionnels, ce sont les Chrétiens qui feront ce travail, que l’on pourra appeler « un examen de conscience », avec des résultats dont nous connaîtrons les limites, défauts et insuffisances. Le groupe Galates se propose d’établir un « référentiel », de construire un « guide » utile et pertinent ; un outil pédagogique qui explicitera le « pourquoi », l’intention de nos recherches, donnera des documentations et des liens utiles…pour aider ceux qui, dans leur paroisse, s’y intéresseront.
1°) L’état des lieux de l’organisation du diocèse et des paroisses fera référence, d’une part, aux règles de l’Eglise et d’autre part aux pratiques.
Si l’on ose à remonter au précédent synode, il y a quatorze ans, on pourra essayer de faire un bilan, dont nous savons déjà que les résolutions qu’il avait prises ne s’appliquent presque plus : disparition d’une volonté commune ou décalage apparu entre celles-ci et l’évolution du terrain et des populations : le nombre et les âges des prêtres et des responsables, vie des paroisses, place et importance des personnes engagées dans l’Eglise, selon l’âge, le sexe, les catégories socio-professionnelles, leurs relations avec la « société civile »…, l’état des formations dispensées, notamment auprès des Laïcs.
2°) L’état des lieux des finances du diocèse et des paroisses n’est pas vraiment connu mais on sait qu’il est inquiétant. L’Eglise n’a pas les moyens de son apostolat.
Là aussi les règles et les pratiques sont trop diverses, souvent confuses et couvertes par des secrets bien gardés, et les instances, nommées ou « élues » n’assument pas toujours leurs responsabilités. On sait seulement que le Denier de l’Eglise rapporte chaque année moins que la précédente et provient de moins de donateurs, (car ceux ne deviennent plus généreux qu’en vieillissant…) et que chaque exercice est déficitaire. Jusqu’à quand ?
De quelles ressources humaines dispose-t-il, de quel patrimoine est propriétaire et quel est son état ?
Notre objectif est de rendre les catholiques, ceux qui donnent comme ceux qui gèrent, responsables des outils de l’Evangélisation.
3°) L’état des lieux du « sentiment religieux », c’est-à-dire de l’ensemble de la population, croyante ou non croyante, chrétienne ou adepte d’une autre religion, et des chrétiens eux-mêmes…
Cette question nous obligera à sortir de notre « pré carré » et à s’orienter vers les périphéries. Elle nous renvoie à beaucoup d’autres, telles que la laïcisation et la déchristianisation, (notamment les moins de 35 ans), les pratiques religieuses et la « piété populaire » dans une société d’ « individus », l’Eglise, la morale et l’Ethique, la « modernité » et la « post-modernité », les « valeurs », celles des autres et les nôtres… La place de l’Eglise dans les instances politiques, civiles, dans le tissu associatif et sa participation à la vie de tous les citoyens.
Et cette lancinante question : En quoi du « je crois en Dieu » le Chrétien croit-il ?
N’ayons crainte, ce dernier point ne fera jamais l’objet que d’une enquête partielle (partiale ?) et provisoire…Nous proposons seulement qu’il entre dans nos expériences spirituelles personnelles.
Et qu’il devienne, en permanence, un sujet de débat dans notre Eglise.